top of page

Pandora possède une faune luxuriante et exceptionnelle à tous points de vue. Son atmosphère présentant un haut taux de cyanure d’hydrogène  (HCN2), la vie pandorienne a dû s’adapter pour survivre. Celle-ci a probablement évolué de manière à supporter ce gaz mortel. 

Les animaux de Pandora, tout comme ceux de la Terre, ont acquis leurs propriétés grâce à deux facteurs.

La dérive génétique est le premier. Elle correspond à des variations aléatoires de l'ADN d'une génération à l'autre dans une population (ce qui fait évoluer l'espèce d'une manière aléatoire).

La sélection naturelle, quant à elle, correspond à la survie plus facile chez les individus les mieux adaptés à leur environnement. Les meilleurs représentants d'une espèce survivent, peuvent se reproduire et offrir leurs propriétés avantageuses à leurs descendants. Ainsi de générations en générations l'espèce est de mieux en mieux adaptée à son environnement. 

 

Nous allons ici nous attarder sur trois de ces animaux, en expliquant pourquoi il est possible qu'ils aient obtenus certains caractères. Nous verrons donc, en nous appuyant principalement sur les facteurs décrits dans le paragraphe précédent si ces créatures sont réalistes.

Les Na'vis

Cette espèce humanoïde est la plus avancée intellectuellement et culturellement de Pandora. Les Na'vis ont conquis la lune entière, se sont adaptés à la plupart des milieux pandoriens et font partie intégrante de leurs écosystèmes. En cela, ils sont très proches des humains du néolithique.


Le Na’vi mesure environ trois mètres et pèse 160 Kg en moyenne chez l’individu adulte. Ils sont malgré tout très agiles (notamment en forêt, ce qui nous est montré dans le film). C'est compréhensible ; la gravité est plus faible sur Pandora que sur Terre.

 

Ils possèdent deux yeux et quatre membres, ainsi que des oreilles et un nez à apparence féline. Leur peau est de couleur bleue. Leur longue queue est préhensile (elle leur permet d’attraper des objets).

 

Leurs os sont renforcés en fibre de carbone, comme la plupart des autres animaux de Pandora. Les Na’vis reposant sur deux pattes, chacune d’elle soutient la moitié du poids P du corps tout entier. La tension subie en compression par un fémur doit être inférieure à une tension de rupture Trupt, d’où :½ P/S < Trupt où S est la section de fémur et Trupt est commune à tous les mammifères pandoriens, celle-ci dépendant des caractéristiques du tissu osseux. Les Na’vis, si la constitution de leurs os était similaire à la nôtre, devraient donc avoir des os énormes pour soutenir leur poids de 160 Kg, tout en étant filiformes. Leurs os leur confèrent alors une résistance accrue qui leur permet d’être bien plus fins et légers. Le fait que les os soient constitués de fibre de carbone est discutable et peu réaliste du point de vue d'un terrien.

 

Ainsi, ils sont bipèdes. Cela est plutôt réaliste car ils ont une morphologie similaire à l'Homme. On peut penser qu'ils ont eu une évolution similaire quant à leur manière de se tenir. 

 

Ils ont un sexe différencié (masculin/féminin) et se reproduisent selon un mode vivipare (similaire à l'espèce humaine).

 

Cette espèce a certainement évolué culturellement et intellectuellement de manière similaire à l’espèce humaine. Leur civilisation n’en est cependant qu’au stade de la préhistoire. Ils sont capables de fabriquer des outils performants. Ce sont des chasseurs-cueilleurs qui respectent la nature et la protègent. Les Na’vis possèdent un langage qui leur est propre, ainsi qu’une culture, une hiérarchie  et une religion. En effet les Na'vis vénèrent une déesse mère, Eywa. Eywa semble être une conscience collective qui réunit la majorité de  la faune et la flore de Pandora.

 

Cette intelligence a été permise par la station debout ; comme pour l'Homme, celle-ci a permis un agrandissement de la boîte cranienne qui a permis un cerveau plus volumineux.

 

Ils sont aussi dotés d’une particularité  physique plutôt spéciale : une tresse neuronale leur permettant d’être connectés entre eux et avec le reste de la faune pandorienne. En effet la connection avec une autre tresse neuronale permet la transmission des émotions par signaux moléculaires. Il s'agit en fait d'une extension du système nerveux. Cet organe semble tout particulièrement être dédié au plaisir lors de la reproduction, tel le clitoris féminin. 

Les banshees

 

Les banshees n'ont pas besoin de mâcher car ils n'ont aucun risque que la nourriture parte dans les canaux respiratoires. Leurs dents (qui sont d'ailleurs toutes identiques) n'ont donc pas d'autre usage que d'attraper et maintenir la proie.

 

Ils vivent et chassent en groupe. Leurs muscles pectoraux sont surdéveloppés, ce qui leur permet un très large et très puissant battement d’ailes. Comme les autres animaux volants de Pandora,  les banshees profitent de la faible gravité et de la faible densité de l’air pour se mouvoir avec une grande facilité.


Alors que les banshees des forêts se cantonnent à la seule domination de leur territoire, les banshees des montagnes ont quant à eux développé une communication particulière avec les Na’vis, en plus de leur connexion permanente à la conscience collective réunissant la vie pandorienne (Eywa). Pour passer à l’âge adulte, les Na’vis doivent en effet dompter un banshee des montagnes. Celui-ci quittera alors son milieu naturel pour venir vivre dans l’Arbre-maison des Na’vis, aux côtés de son cavalier. 

 

Il ne faut pas les confondre avec une autre espèce, le Leonopteryx. Celui-ci se nourrit des banshees. Il est ainsi au sommet de la chaîne alimentaire. Il participe à la sélection naturelle en régulant la population de banshees.

Il est similaire à ces derniers mais bien plus grand et plus rare. On peut penser que sa rareté vient du fait qu'il est rouge, et que de fait il est vite démasqué par ses proies qui parviennent alors à s'enfuir. La plupart des Leonopteryx auraient donc du mal à se nourrir, et très peu d'individus survivraient.

Les loups-vipère

L'impressionnante mâchoire du banshee

On distingue deux races de banshees : les banshees  des montagnes et ceux des forêts. 
Cet animal si particulier et représentatif de Pandora possède quatre ailes colorées à motifs complexes et formées d’une membrane de cuir tendue sur une fine structure osseuse, elle aussi renforcée en fibres de carbone. Ce trait rapproche les banshees des chauve-souris terriennes.

 

Ils ont en revanche une envergure variant de 11 à 15 mètres pour les banshees des montagnes et de 6 à 8 mètres pour les banshees des forêts. Ces derniers tirent profit de leur petite taille lorsqu'ils chassent. En effet leur efficacité ne doit pas être compromise par les nombreux obstacles présents en forêt, et ils doivent être en mesure de traquer leurs proies dans des espaces réduits. Dans un cadre forestier ce sont donc les plus petits qui ont le mieux mangé, donc le mieux survécu. Les banshees des forêts restent d'ailleurs au raz du sol, près des arbres où ils vivent contrairement aux banshees des montagnes qui ont élu domicile dans les hauteurs de Pandora (notamment les montagnes Hallelujah).

 

Leur mâchoire peut se désengager et possède de petits crocs

acérés en obsidienne (ce qui est inédit et irréaliste car l'obsidienne est formée par la lave brusquement figée à la sortie d'un volcan).

 

Les ancêtres des banshees étaient probablement des créatures aquatiques, à en juger par cette mâchoire qui ressemble à celle de certains poissons connus à ce jour. On peut également remarquer que les orifices de leurs voies respiratoires sont situés au niveau de leur cou. Ils disposent donc, contrairement aux êtres humains, de deux canaux indépendants pour manger et respirer. Ceci explique leurs petites dents. En effet l'action de mâcher nous sert en partie à ce que la nourriture parte bien dans l'œsophage et ne risque pas d'envahir les voies respiratoires.

Les loups-vipère sont des animaux hexapodes de couleur brun foncé, voire noir. Leur peau mate leur sert de camouflage dans la sombre forêt pandorienne. Ils possèdent un torse maigre mais toutefois pourvu de muscles puissants. Ils peuvent ainsi traquer des proies sur de longues distances. Ces animaux possèdent un sexe différencié et sont vivipares, comme la grande majorité des animaux pandoriens. Leurs yeux verts, ayant probablement un taux équivalent de bâtonnets(cellules photoréceptrices affectées à la vision en milieu sombre) et de cônes (cellules photoréceptrices affectées à la vision en couleur et à la lumière vive) leur permettent de voir aussi bien le jour que la nuit (en admettant qu'ils aient des cellules photoréceptrices similaires aux nôtres). Les loups-vipère peuvent aussi reconnaître des formes simples, perçoivent la profondeur et font preuve de compétences complexes de communication, en dehors de leur connexion avec l’intelligence collective de la lune. Leurs six pouces opposables leur procurent une grande agilité et leur permet de monter aux arbres très facilement. Leurs sens olfactifs sont extrêmement développés et leur permettent de renifler et repérer une proie à plus de 8 km, contrairement aux loups terriens qui ne sont capables de sentir un animal qu’à 2 km. 

 

Petit point sur l’odorat : les odeurs sont en réalité des molécules captées par un ensemble de cellules situées dans la cloison nasale. Celles-ci envoient des signaux nerveux au cerveau qui décode par la suite ces informations pour reconstituer les odeurs correspondantes. Les humains possèdent environ 5 millions de cellules olfactives alors que les chiens et loups possèdent un odorat 35 fois plus développé et en ont environ 175 millions. Les loups-vipère ayant la capacité de repérer leurs proies 4 fois plus loin que les canidés terriens, ils possèdent donc probablement 4 fois plus de cellules olfactives, soit 600 à 800 millions. Leur museau est bien trop court pour accueillir autant de récepteurs olfactifs. Leur cloison nasale pourrait se poursuivre plus loin (dans les pattes ou les oreilles par exemple) ou posséder des cellules réceptrices plus efficaces. En tout cas, un tel odorat est étonnant et inconnu chez les mammifères terriens.

 

Les loups-vipère posséderaient une mâchoire leur permettant d’exercer une pression de 4 kg /cm2. Sachant que l’humain peut exercer une pression de 57 kg/cm2, et que les loups terriens ne sont pas en reste avec 150kg/cm2, cette affirmation est très peu réaliste… Une mâchoire si peu puissante ne leur permettrait que de manger que de très petits animaux, possédant un squelette extrêmement fin, comme des insectes ou de petits mammifères. Mais la plupart des mammifères pandoriens possédant un squelette en fibres de carbone, cela réduirait drastiquement leur régime alimentaire. Une autre hypothèse serait que la gravité pandorienne, plus faible que celle de la Terre les dispense d’avoir une mâchoire performante. Mais il faudrait que la gravité soit très faible pour que les loups-vipère tirent un avantage de cette caractéristique. Or, celle-ci est de 0,8g. La gravité sur Terre étant de 1g,  la différence est faible et négligable. La mâchoire de cette espèce n’est donc pas très vraisemblable, à moins que les loups-vipère ne se nourrissent exclusivement d’insectes fragiles, ce qui est impossible puisqu’ils sont carnivores.

bottom of page